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Sécurité alimentaire

  •  NCR Be-E.1: Sécurité alimentaire au Bénin
  •  NCR Be-E.2: Dégradation du sol et rendements dans la HVO
  •  NCR Be-E.3: Prévisions saisonnières des précipitations
  •  NCR Be-E.4: Recherche d’emplacements et gestion de petits lacs de barrage
  •  NCR Be-E.5: Besoin en terres et en eau pour l’élevage des animaux de rente
  •  NCR Be-E.6: Protection des ressources agricoles naturelles
  •  NRC Be-E.7: Potentiel d’utilisation des bas-fonds

L’amélioration de la production agricole est l’un des pré-requis essentiels au développement économique d’un pays et constitue donc souvent la base des développements technologiques ou économiques ultérieurs. Néanmoins, la productivité agricole dépend dans une très large mesure des conditions environnementales. Par ailleurs, chaque développement doit viser une stabilisation à long terme des pré-requis relatifs à la production, c’est-à-dire qu’il faut utiliser les bases de la production constituées par le sol et l’eau sans les modifier ni les détruire.

L’utilisation des sols influe sur le budget hydrique régional surtout en ce qui concerne la durée et le type de la couverture végétale et donc également l’albédo, la transpiration, l’écoulement, l’infiltration, la percolation, etc. Le type, l’étendue et l’efficacité de l’utilisation des sols subissent la forte influence de la forme d’exploitation et de la gestion en plus de celle des caractéristiques environnementales.

Dans la région étudiée, on constate la prédominance de l’économie de jachère tournante pour assurer la subsistance, ainsi que la culture du coton et, de plus en plus, celle de la noix de cajou comme cultures commerciales principales. La durée des périodes de jachère diminue fortement en ce moment et va de pair avec la coupe de bois, la déforestation et l’utilisation accrue de surfaces pour l’agriculture. Ce phénomène ne s’explique pas que par la croissance de la population établie dans la région mais aussi par une pression d’utilisation supplémentaire due à l’arrivée dans la zone du Haut-Ouémé de tribus nomades (Peuls) en provenance du nord et d’agriculteurs venant du sud et qui, en raison de la diminution de la fertilité des sols dans leur région d’origine, cherchent à s’installer sur de nouvelles terres. L’utilisation accrue des sols avec des périodes de jachère plus courtes renforce la dégradation des ressources naturelles. La diminution de la teneur en substances organiques ainsi que l’érosion réduisent quant à elles la capacité de rétention d’eau des sols.

Pour pouvoir améliorer les conditions de production et protéger les ressources naturelles, il faut pouvoir garantir en même temps la production agroalimentaire pour une population croissante et, dans la mesure du possible, augmenter nettement la productivité afin de réduire la consommation de surfaces. D’autre part, il faut pouvoir utiliser le plus efficacement possible la ressource Eau dans la production agroalimentaire sans la contaminer avec des engrais et des produits phytosanitaires.

Les nœuds complexes de recherche regroupés dans ce domaine thématique examinent plus particulièrement les pré-requis économiques et écologiques de la production agroalimentaire. On tient compte aussi bien des modifications des conditions climatiques préalables (surtout en ce qui concerne la quantité et la répartition des précipitations) que des changements correspondant aux différents scénarios d’IMPETUS.

Le modèle REMO constitue la base de la modélisation des précipitations et, par conséquent, celle des grandeurs externes essentielles permettant de déterminer la croissance végétale et le rendement. Il fournit les données appropriées relatives aux précipitations et au climat afin de calculer les différents scénarios à l’intérieur du domaine thématique (voir NCR Be-E.3). En outre, ce modèle de prévision doit être utilisé au Bénin dans le cadre du conseil (principalement du conseil aux agriculteurs), de la prise de décisions concernant les mesures en matière d’exploitation et pour « piloter » la production agricole.