Eau et sécurisation de la subsistance

Problématique

L’eau joue un rôle essentiel à tous les niveaux de la sécurisation des moyens de subsistance. Les activités économiques de beaucoup de personnes dépendent de l’eau comme facteur de production. L’accès à l’eau n’est cependant pas réparti équitablement. De nombreuses personnes sont contraintes de boire de l’eau insalubre ou bien d’acheter de l’eau. L’analyse montre que l’accès à l’eau et la qualité de l’eau ont une influence directe sur l’économie, l’alimentation et la santé. En effet, la consommation d’eau insalubre compromet la santé de la population et conduit à une absence au travail, des coûts pour le traitement de maladies et, par conséquent, à une perte de revenus. La population limite la vulnérabilité en adoptant des stratégies sécuritaires autonomes, comme par exemple des réseaux informels.

Participants

Mulindabigwi, Hadjer, Bako-Arifari

Objectifs

À l’échelle communale, un renforcement des capacités est d’une nécessité urgente au Bénin. Il manque des comités et du savoir-faire afin que les moyens et les compétences apportent une amélioration de la situation dans le domaine «l’eau et sécurisation de la subsistance».

Le transfert de compétences (renforcement des capacités) est constitué entre autre par la transmission et la mise à disposition d’analyses représentatives des conditions et stratégies permettant d’assurer la subsistance dans le bassin versant de l’Ouémé supérieur jusqu’en 2025 dans les domaines suivants: gestion de l’eau, accès à l’eau, qualité de l’eau, travail, accès à la terre, utilisation des ressources, formation du capital, médecine, stratégie des risques et alimentation. Les réponses aux questions centrales du nœud complexe de recherche suivantes peuvent fournir une base pour une planification communale améliorée :

Comment se présentent les stratégies des populations rurales et urbaines dans le bassin versant de l’Ouémé supérieur pour assurer leur subsistance en ce qui concerne l’accès à l’eau, la qualité et la gestion de l’eau dans le contexte des conditions cadres établies dans les scénarios d’IMPETUS?

• L’eau potable n’est pas accessible à tous de la même façon. Combien de personnes sont contraintes d’acheter de l’eau?
• Quel budget financier gère chaque individu? Reste-t-il par exemple un capital d’épargne pouvant être investi dans d’autres stratégies de sécurisation de la subsistance?
• Quel rôle joue l’utilisation de l’eau dans la mise en valeur d’autres ressources (par exemple transformation des produits alimentaires, irrigation,…) et à quel point l’eau devient de ce fait une ressource de valeur monétaire?
• Quelle influence a l’eau (contaminée) sur la santé et, par conséquent, sur la sécurisation de la subsistance (absence au travail, coûts,…)?
• Quels réseaux et stratégies des risques sont activés pendant les périodes d’insécurité relatives à l’alimentation et / ou à l’eau ou bien en cas de maladie?

SSPD/SI/OS relativ à cd NCR

En collaboration avec les nœuds complexes de recherche «Gestion de l’eau et changement institutionnel» (NCR Be-G.2) et « Projections démographiques dans le bassin versant de l’Ouémé » (NCR Be-G.1), un système de support à la prise de décision (SSPD) commun a été développé. Le SSPD LISUOC (anglais : Livelihood Security in the Upper Ouémé Catchment ; français : « sécurisation de la subsistance dans le bassin versant de l’Ouémé supérieur ») proposera aux communes et à d’autres groupes d’utilisateurs les options d’action concernant la sécurisation de la subsistance. Sa mise en place prend en compte les suggestions des partenaires béninois. Avant les formations sur les SSPD prévues pour 2008 sont envisagés des entretiens individuels et un workshop avec les groupes d’utilisateurs au Bénin respectivement en mai et octobre 2007.