Projection de la malaria (2001-2050)

Pour l'évaluation du développement de la propagation de malaria en Afrique, deux projections transitoires de malaria ont été calculées à l'aide du LMM. Il fut utilisé à chaque fois trois simulations d'ensemble de REMO pour les scénarios A1B et B1 du GIEC pour forcer le LMM pour la période de 2001 à 2050.

Changement de la prévalence de la malaria

Essentiellement en raison d'une forte réduction de la végétation, REMO simule pour la plupart des régions de l'Afrique tropicale un sensible réchauffement près du sol et une réduction signifiante des quantités annuelles de précipitations. La conséquence en est une baisse de la propagation de malaria dans beaucoup de parties de la zone sahélienne et soudanaise, celle-ci apparaissant le plus nettement dans la dernière décennie (2041-2050) de la période du futur. En opposition à cela, la transmission de malaria augmente en particulier dans les hauts plateaux de l'Afrique de l'Est en raison de températures plus élevées avec des quantités de précipitations presque inchangées.

Risque de l'épidémie

Les projections de malaria révèlent que l'écart type de la prévalence maximum annuelle (σ(PRmax,a)) et ainsi la variabilité de la propagation de malaria dans la partie nord de la zone sahélienne diminue. Pour la propagation future de malaria, ceci signifie que, dans cette région, des épidémies apparaitront plus rarement voire que la malaria disparaisse. En revanche, la variabilité de la propagation de malaria augmente dans la partie sud de la zone sahélienne (environ entre 13 et 16°N). Ainsi, le risque d'épidémies augmente dans ces régions peuplées car la transmission réduite de malaria amène à une diminution de l'immunisation partielle contre la malaria. Le niveau d'apparition de la malaria plus au sud reste, suivant ces simulations, stables. Toutefois, la réduction des précipitations auront pour conséquence une saison de malaria plus courte. En Afrique de l'Est, la situation n'est pas si explicite qu'en Afrique de l'Ouest. En comparaison avec la période passée (1960-2000), le changement de σ(PRmax,a), révèle que la transmission de malaria dans certaines régions deviendra plus stable. Ce sont des régions dans lesquelles la malaria apparait régulièrement et ainsi dans lesquelles les épidémies deviennent plus rares. Dans d'autres régions en revanche, la variabilité de la propagation de malaria augmente. Dans les régions des hauts plateaux d'Afrique de l'Est étant précédemment inappropriées à la malaria, la température augmente. Ceci a pour conséquence que dans les zones situées plus en altitude, une propagation de la malaria et des épidémies peuvent apparaitre.